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L'importance des églises à Montmirail
A la fin du XI siècle, fut élevée, à l’emplacement actuel du cimetière, par Hugues de Château-Thierry, l’église Saint-Martin qui fut un certain temps église paroissiale. Elle disparut à la révolution.
En 1122, Gaucher, seigneur de la Ferté, fit construire l’église Saint Etienne, à l’origine chapelle du château, mais qui devint également église paroissiale. Il la confia aux chanoines de Saint Jean des Vignes de Soissons.
Ce même Gaucher, ou son fils Hélie, fonda peu après le prieuré bénédictin de Montléan, dont le pèlerinage fut à l’origine de cinq foires annuelles. Pillé par la Ligue, délaissé par les " abbés Commendataires ", il fut abandonné et ses biens furent réunis à l’abbaye de Coincy.
Il fut vendu à la Révolution.
Montmirail avait aussi deux foires, indépendamment de ses marchés bi-hebdomadaires.
En 1165, Jean de Montmirail naquit au château de celui qui, après avoir été le compagnon de guerre de Philippe-Auguste, allait se retirer au couvent bénédictin de Longpont et y mourir en odeur de sainteté en 1217. Il avait fondé, avant de quitter le monde, la Maison-Dieu de la Chaussée pour les pauvres pèlerins et les passants malades. C’est l’origine de l’hôpital actuel.
La seigneurie passa ensuite par mariage aux Coucy, aux Roucy et aux Sarrebruck. Entre temps, la « guerre de Cent Ans » avait exercé ses ravages et l’église avait du être en partie reconstruite.
Le 1er août 1429, Jeanne d’Arc passa à Montmirail, pendant cette période d’hésitations et d’incertitudes qui suivit le sacre de Charles VII à REIMS et qui précéda la marche sur Paris.
La baronnie passa ensuite à Jacques de Silly qui fit, en 1553, construire un nouveau château à l’emplacement actuel. Il ne comportait à l’époque que la partie centrale, sans le perron. C’est lui qui fit planter le parc. A sa mort , le château fut cédé à son neveu Antoine de Silly, le père de la future Madame de Gondy. C’était l’époque des « Guerres de Religion » qui mirent toute la contrée à feu et à sang. Les Huguenots brûlèrent ou pillèrent les couvents de la Grâce, Montléan, Belle-Eau, la Maison-Dieu de la Chaussée. Avec l’avènement d’Henry IV, le calme revint et lorsque Madame de Gondy fut châtelaine à son tour, sur le conseil de Monsieur de Bérulle, elle prit Monsieur Depaul, curé de Clichy, comme précepteur de ses deux fils aînés.
Presque aussitôt naquit à Montmirail le futur cardinal de Retz (20 septembre 1613). Monsieur Vincent ne voulant plus être précepteur, il demeura dans la famille comme aumônier et missionnaire. Au cours des séjours qu’il faisait à Montmirail, celui qui devait devenir SAINT VINCENT de PAUL appelait le peuple à l’aide d’une clochette et le haranguait du haut des marches de la maison du Bailly (Place de la Mairie).
Il prêcha également du haut de la chaire de Saint Etienne, fonda la quatrième association des « Dames de la Charité » qui secouraient et soignaient les pauvres malades à domicile. C’est lui qui fit placer une statue de la Vierge à chacune des portes de la ville (il n’en subsiste plus que trois).
C’est à Montmirail qu’aura lieu en 1720, au couvent des bénédictines, l’un des miracles qui devaient servir à la canonisation de Saint Vincent de Paul.